Canal carpien et ostéopathie
Le syndrome du canal carpien fait parti de ce que l’on appelle les troubles musculo-squelettiques. Derrière cette appellation nous retrouvons les maladies touchant les muscles, les tendons, les ligaments et les os. Ces maladies sont très fréquentes surtout dans le monde du travail où elles représentent 2/3 des arrêt maladies.
De quoi parlons nous ?
L’atteinte du canal carpien se manifeste par de nombreux symptômes. Cela débute souvent par des douleurs accompagnées de picotements désagréable au niveau de la main. Avec le temps et l’activité les symptômes évoluent et peuvent donner des engourdissements ainsi qu’une perte de force au niveau de la préhension. Cela se révèle par une difficulté à tenir le journal ou à ouvrir un bocal.
Les douleurs ont tendances à être plus forte la nuit.
NB: beaucoup de patient trouvent un soulagement lorsqu’ils secouent leur main.
C’est quoi un canal carpien ?
Le canal carpien est un canal situé au niveau du poignet. Voyons voir à quoi il ressemble:
Sur la planche anatomique vous pouvez observer une coupe du poignet. Je vous ai délimité le dit canal par un tracé bleu et vert. A l’intérieur en rouge vous avez les tendons et en jaune le nerf médian, le seul nerf passant dans le canal carpien. Ce canal est peu extensible c’est à dire qu’il peut difficilement s’agrandir étant limité majoritairement par des os (tracé bleu). Seule la partie palmaire est limitée par un ligament(tracé vert) et offre donc une légère extensibilité.
Vous l’aurez compris, le problème de ce canal provient du fait que ces structures sont rapidement comprimé si une structure prend plus de place. Les inflammations et les oedemes sont les processus qui créent le plus souvent une compression du canal carpien mais la taille du canal peut aussi être réduite après des fractures ou des luxations.
NB: Certains facteurs favorisent l’apparition des inflammations et oedemes comme la grossesse, le diabète, l’hypothyroïdie mais aussi les mouvements répétitifs, les chocs et les malpositions.
L’ostéopathe peut-il vous soulager ?
Dans le cas du syndrome du canal carpien l’ostéopathe dispose de nombreuses techniques pouvant améliorer le confort du patient. L’amélioration de la mobilité de la main ainsi que la détente du ligament transverse (ligament limitant le canal carpien, en vert sur le schéma) permet de réduire les compressions et de diminuer les symptômes. Cependant l’ostéopathe ne s’arrête pas la et recherche aussi les autres lieux de compression possible du nerf médian. Ce nerf est long et sa compression que ce soit au niveau de sa terminaison au niveau de la main ou de son origine au niveau du cou, va provoquer des symptômes similaires. Cependant il y a d’autres zones où ce nerf peut être comprimé.
Sur cette planche anatomique vous pouvez voir en jaune l’ensemble du nerf médian. Partant du cou, ce nerf passe à côté de l’aisselle, à l’intérieur du coude puis en passant par le canal carpien, il se termine au niveau de la main. Sur son trajet plusieurs structures peuvent le comprimer. Il s’agit principalement de muscles comme le muscle petit pectoral et le muscle rond pronateur.
Pour vous montrer l’importance de ces zones, il suffit parfois d’appuyer sur le muscle pectoral pour créer les mêmes symptômes que ceux rencontrés dans le canal carpien. Finalement, en secouant la main ou en levant le bras pour se soulager, le patient contracte et relâche successivement ces muscles relâchant temporairement les compressions sur le nerf. Même dans le cas du syndrome du canal carpien, les causes de la douleur peuvent donc se trouver bien loin du canal.
Comment l’ostéopathe travail t-il ?
Le travail de l’ostéopathe sera ainsi de vérifier qu’il n’y a pas de compression sur l’ensemble du trajet du nerf. Pour cela l’ostéopathe dispose de nombreuses techniques douces pour relâcher les muscles, améliorer la mobilité articulaire, détendre les ligaments, toujours dans l’optique de soulager les symptômes durablement.
Les effets du traitement peuvent apparaitre dès la fin de consultation ou plusieurs jours après, cela varie en fonction des personnes. Une ou plusieurs consultations seront nécessaire en fonction de la chronicité et de l’importance des symptômes.