Posturologie Clinique

Récemment, j’ai suivi une formation sur la posturologie clinique. Une formation intéressante sur notre posture qui montre que ce sont souvent les petites choses qui font les plus gros changements. De retour sur Castres, je commence doucement à l’utiliser avec mes patients. Cependant, la posturologie clinique n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais. En allant à cette formation, je pensais étudier l’impact de chaque muscles et chaines musculo-fasciales sur la posture. En réalité, la posturologie clinique s’intéresse plus aux entrées posturales telles que les yeux, la mâchoire, les pieds.

La posture est le fruit d’ajustement permettant d’obtenir une statique équilibrée. Ces ajustements se font via les muscles grâce à une interprétation et une analyse des différentes entrées sensorielles. Ce qui m’a toujours étonné est de voir que le corps trouve son équilibre dans le flot de mouvements continus.

Il existe une multitude de capteurs sensoriels. Les plus évidents sont les yeux, l’oreille interne et les pieds. Puis, dans les capteurs moins connus nous avons la plante des pieds, la mâchoire notamment via les dents, et finalement tous les muscles via des propriocepteurs qui informent sur leur position relative.

Tout cet ensemble de capteurs permettent de donner des informations, sur la position, l’inclinaison, la rotation, de chaque partie du corps au cerveau. Évidemment, le système n’est pas exempt de problèmes. Parfois les capteurs donnent des informations différentes comme par exemple lorsque vous lisez dans une voiture qui bouge. Les yeux voient un texte sans mouvement alors que votre oreille interne vous indique un mouvement. Normalement le cerveau fait bien la distinction et permet de vous en sortir sans nausée mais parfois ce n’est pas le cas.

C’est une discipline assez récente. C’est l’étude de la posture de l’homme debout. La posturologie clinique montre que des modifications même mineures sur certains capteurs peuvent perturber tout le système. Des lunettes mal adaptées/centrées, des tensions musculaires cervicales peuvent entrainer une modification de la tonicité musculaire globale et altérer notre posture. Cette modification du tonus s’exprime souvent par un décalage tête/bassin ce qui peut à long terme favoriser l’apparition de certaines maladies.

De par la multitudes des entrées posturales, la posturologie clinique reste un domaine pluridisciplinaire qui intéresse les ophtalmologiste, orthoptiste, dentiste, kinésithérapeute, ostéopathes, podologue,etc.

L’ostéopathie permet d’avoir une première approche posturale. S’intéressant aux troubles fonctionnelles, elle joue essentiellement un rôle de prévention et d’accompagnement. Via différent tests posturaux, l’ostéopathe peut déterminer si une région ou une structure est en cause dans votre déséquilibre posturale.

A chaque début de consultation, après l’anamnèse, l’ostéopathe réalise avec vous une observation de votre posture. Il s’agit ici de regarder votre façon de vous tenir, la position des différents membres pour comprendre quelles sont la ou les régions à l’origine de votre problème.

La posturologie clinique s’intéressant principalement à un équilibre entre les pieds, le bassin et la tête. L’ostéopathe va donc vérifier que ces éléments sont en équilibre. Grâce à un fil de plomb ou un niveau laser, l’observation d’un décalage droite gauche est facilement observable même pour un œil non entrainé. Une photo de dos peut également être prise si vous souhaitez voir le déséquilibre vous même et suivre l’évolution.

Grâce aux informations données par les tests posturaux, l’ostéopathe s’oriente vers une région ou un capteur postural et effectue un traitement si possible. Parfois, la cause ne peut être réglé par l’ostéopathie, dans ce cas l’ostéopathe vous redirige vers la profession de soin adaptée.