Tout le monde a déjà souffert un temps soit peu de douleurs abdominales. Que ce soit des aigreurs, des ballonnements ou des véritables douleurs, ces sensations sont le reflets de notre système digestif. Il nous prévient que quelques choses ne pas va pas et il nous le fait savoir. Ces douleurs ne sont cependant pas inévitable. La médecine allopathique permet déjà via la pharmaceutique et la chirurgie d’améliorer de nombreux symptômes. Il existe cependant des thérapies alternatives qui méritent votre attention et l’ostéopathie en fait partie.
A ces commencements, l’ostéopathie s’intéressait essentiellement aux os et à juste titre. La colonne vertébrale est le support de la moelle épinière où transit une grande partie des informations à destiné du corps. Il était alors logique de penser qu’un bon fonctionnement de la colonne, sans blocage, était un des pré-requis pour avoir une santé de fer. Mais depuis une cinquantaine d’année, l’ostéopathie a beaucoup évoluée. Elle a développé des techniques pour mieux traiter le crâne mais elle s’est aussi beaucoup intéressée à la sphère abdominale. En utilisant toujours les mains, elle recherche les multiples tensions qui peuvent se mettre en place au niveau des viscères et des muscles abdominaux. Ces méthodes, douces, permettent l’amélioration de nombreux symptômes abdominaux mais aussi vertébraux. Et oui, en travaillant régulièrement sur le ventre et son contenu, les ostéopathes se sont rendus compte que cela avait un impact non négligeable sur la colonne vertébrale et mieux encore sur le cou, les épaules et même le crâne. Ainsi, les ostéopathes vérifient que le ventre soit souple, sans blocage ou tension, pour des lumbagos, des douleurs d’épaules, des migraines et plus encore..
Un des principes de l’ostéopathie est : « La loi de l’artère est suprême ». Derrière cette phrase, les ostéopathes veulent signifier que l’apport en sang est une des choses les plus importantes pour le corps. Ce sang apporte les nutriments, l’oxygène et même des informations. Si des cellules sont moins nourris, elles s’affaiblissent, vieillissent plus vite voir elles dépérissent. Pourquoi je vous parle de ce principe ? Et bien car le ventre est une des zones qui contient et utilise le plus de sang. Au moment de la digestion, une grande partie du sang va être mis à contribution au niveau des viscères pour transporter les fruits de la digestion aux cellules. Ce transport peut être altérer par différentes tensions qui peuvent apparaitre suite à un stress, une alimentation trop riche ou trop importante, un choc physique ou émotionnel. A long terme, ces tensions peuvent provoquer des symptômes abdominaux, des problèmes de drainage, etc..
Le ventre a également une relation très étroite avec le cerveau. Il communique avec celui-ci via des hormones mais également par voie nerveuse. En effet, le plus long nerf du corps est le nerf vague, qui permet de relier le cerveau aux viscères. Il informe le cerveau 24h/24 de l’état des viscères. Grâce à lui, le cerveau peut également superviser la digestion en l’augmentant ou la diminuant. Vous ne voulez pas avoir tout le sang dans votre ventre et vous fatiguer à digérer alors que vous souhaitez courir un marathon. Non, il faut que le sang aille plus vers les muscles et que la digestion s’arrête pour économiser l’énergie.
Nous allons même jusqu’à l’appeler le second cerveau. Tout comme le premier (cerveau) il dispose de grandes quantité de neurones(plexus) et sécrète des hormones notamment la sérotonine. Celle-ci joue un rôle primordial en intervenant dans la régulation du cycle circadien( le cycle jour/nuit) mais aussi dans la gestion du stress, des phobies et des dépressions. Ne parlons nous pas de peur viscérales, de la peur au ventre ou au contraire d’en avoir dans le ventre ? Ce second cerveau semble par ailleurs très lié aux émotions et à l’instinct. Nous utilisons le terme de viscéral pour indiquer ce qui est au plus profond en nous. Par exemple: une colère viscérale.
Pour en savoir plus sur le système digestif, son influence sur nos émotions et la notion de second cerveau, je vous invite à consulter cet article.
Finalement, nous sommes ce que nous mangeons ou ce que le système digestif veut bien nous donner. Ce système, composé de plusieurs organes en forme de tubes et « d’éponges », est basé sur le tri et la transformation. Les intestins sont des véritables filtres qui ne laissent passer que ce que le corps a besoin. Les autres organes permettent la transformation des aliments afin de sélectionner le meilleur du meilleur, ce que le corps pourra vraiment utiliser. Cependant avec le progrès, le corps se heurte a de plus en plus de produits transformés contenant des produits chimiques comme des conservateurs, des additifs, des exhausteurs de goût, etc. Tout ces produits sont des molécules dont le système digestif a du mal à faire face et ont la particularité d’augmenter la taille du filtre. Résultat ? Des molécules plus grosses et inutiles pour le corps passent la barrière intestinale. Heureusement notre système immunitaire s’en charge aussitôt mais cela provoque une réaction immunitaire et donc une réaction inflammatoire. Des inflammations chroniques peuvent ainsi résulter d’une alimentation mal orienté.
Des aliments dont nous n’avions pas accès toute l’année sont devenus des denrées de consommation quotidiennes comme le lait et ses dérivés, les sucreries, la viande. Le lait industriel par exemple est souvent cité comme un des aliments augmentant le plus la porosité des intestins, responsable à long terme de symptômes digestifs plus ou moins important. N’oublier pas que ce qui passe à travers l’intestin est ensuite utilisé comme carburant mais aussi comme matériaux de construction de vos cellules qui je vous le rappelle n’ont pas de CDI mais juste un CDD. C’est à dire qu’elles sont remplacés après un certains temps par d’autres cellules plus ou moins en forme en fonction de ce que vous manger et votre état d’esprit.
L’adage qui veut que nous sommes ce que nous mangeons est tout à fait justifié.
Pour en savoir plus sur la notion de filtres, je vous invite à lire cet article sur l’encrassement et l’élimination.
Seulement voila, depuis des années, la médecine ne recherche que des pathologies, des maladies avec des symptômes déjà lourd. Mais le problème c’est que la maladie arrive jamais d’un coup (outre les maladies infectieuses). Les maladies d’aujourd’hui sont des maladies chronique qui s’insinuent de façon lente et progressive. Souvent, la médecine ne s’intéresse qu’au cas où la maladie est déjà organique c’est à dire les cas où la maladie a déjà abimé l’organe. Elle passe à côté des douleurs et symptômes fonctionnelles, mis régulièrement sur le compte du psy, qui à terme risque d’abimer les organes et donner des pathologies dites organiques. La prévention passe par l’écoute des symptômes réguliers aussi petit soit-il. Cela passe également par le patient qui doit s’écouter et ne pas ignorer les gênes ou les douleurs qui se présentes à lui.
René Lerich, un médecin du début du XX siècle disait :
« La bonne santé est la vie dans le silence des organes »
Par cette phrase, nous pouvons comprendre que la santé est l’absence de symptômes ou de sensations négatives émanent de notre corps. Si vous y réfléchissez, c’est tout simplement manger un repas sans avoir à sentir une lourdeur, sans avoir de ballonnements. C’est pouvoir passer un entretien d’embauche ou un examen sans avoir de boule à l’estomac ou à la gorge, sans devoir aller au toilette en urgence. Faire une activité physique sans avoir une tendinite ou des courbatures de 3 jours. Mais combien d’entre nous ressente ces gênes sans rechercher à comprendre l’apparition de tel signaux et à réagir en conséquence ?
Outre l’ostéopathie, la méthode Furter permet de bonnes améliorations dans beaucoup de ces gênes et douleurs car elle se préoccupe principalement des sensations du patient et de la place qu’elles occupent au niveau du corps mais aussi dans le quotidien.
Lors de mes consultations je ne peux que remarquer la grande inégalité des patients face à l’alimentation et le mal de ventre. Certains patients vont avoir de grandes gênes abdominales malgré une alimentation très saine et sans excès alors que d’autres ne ressentiront rien tout en mangeant ce qu’ils désirent. Face à mon incompréhension, je me suis mis à interroger de manière plus précise les personnes ayant de grandes gênes et ceux qui ne ressentaient rien. Il en ait ressorti que les patients souffrant de maux de ventre avait tendance à somatiser le stress à ce même endroit. C’est à dire que lors d’une situation stressante comme un entretien d’embauche, un examen, un rendez-vous, ces personnes ressentaient une gêne particulière au niveau du ventre. Cela pouvait être une envie pressante, des crispations ou des douleurs. Chez les personnes ne souffrant aucunement du ventre, pour les mêmes situations, le stress se manifestait sur une autre zone comme la poitrine ou la gorge.
D’où la notion de point faible. Chaque personne dispose d’une une zone plus fragile qu’une autre. Elle apparait en fonction de l’environnement, de la croissance et de l’héritage génétique. C’est ainsi que dans beaucoup de cas on retrouve une gêne abdominale depuis la petite enfance pour une personne souffrant de la maladie de Crohn ou de colopathie fonctionnelle. Nous retrouvons la même chose pour les personnes migraineuses qui répondent qu’elles connaissent ces douleurs « depuis toujours ». Cette zone réagit plus vite et plus fort aux différents stimuli mais elle est aussi plus fragile. Ainsi lorsque la personne tombe malade, il n’est pas rare que cela se produise surtout sur cette zone là. Les maladies de l’enfance peuvent alors avoir un impact considérable sur l’apparition de ces zones. Des gastro-entérites à répétitions ou des otites peuvent fragilisées la zone abdominale ou crânienne.
Heureusement, ces points faibles peuvent être réduit par de nombreuses thérapies. L’ostéopathie et la méthode Furter en font parties et un travail régulier peut vous aider à faire diminuer des symptômes même très anciens.